Notre projet engage les deux grands enjeux de notre époque : la réconciliation et l'urgence climatique. Il offre à l’Espace des peuples autochtones une position significative majeure, face à la Colline du Parlement. Sa façade en pierre calcaire prolonge la place publique, alors que le retrait et la transparence du rez-de-chaussée créent un espace généreux. La végétalisation des toits permet de relier le projet à la nature présente originairement sur le site.
La volumétrie du projet reflète deux caractéristiques du site : une approche plus formelle face au Parlement et une composition plus informelle vis-à-vis des bâtiments patrimoniaux le long de la rue piétonne et commerciale Sparks. Sur le toit, une forêt régénérative est plantée côté nord, tandis que, côté sud, un champ de panneaux photovoltaïques produit plus de 15% des besoins en électricité des bâtiments (en tenant compte de l'hiver outaouais!). Les toits offrent également une solution pour la gestion de l'eau, intègrent des équipements mécaniques et contribuent à diminuer la température du quartier en réduisant l'effet d'îlot de chaleur. Le projet requiert 30 % de l'énergie que consommerait un complexe commercial comparable à Ottawa.
Le bois est utilisé de manière intensive et stratégique afin de réduire l'empreinte carbone du projet, et créer des espaces accueillants et confortables. Les atriums permettent de tempérer l'air et de réduire la consommation d'énergie pour le chauffage et le refroidissement, ce qui rend le bâtiment plus résistant aux conditions climatiques extrêmes. Les façades sont conçues selon leur orientation. Les ailettes en pierre offrent une protection solaire, les fenêtres ouvrantes et la ventilation naturelle réduisent la consommation d'énergie, tout en améliorant le confort et le bien-être. La rationalité des plans permet des adaptations et des reconversions futures selon l’évolution des activités des bâtiments. La forme de ces derniers a fait l’objet d’une réflexion approfondie, le système structurel garantissant une solution respectueuse de l'environnement et cohérente avec la fonction et permettant au projet d’atteindre l’objectif net zéro en matière d’émission de carbone.
RPBW en consortium avec NEUF architect(e)s et en collaboration avec ARUP (ingénierie) et DMA Architectes (patrimoine)
